
Eva Leroi, le design du réemploi
345 millions de tonnes de déchets, en France, c’est à dire, chaque français, chaque année, génère 5,1 tonnes de déchets par an. Déchets dont la grande majorité finissent enfouis ou brûlés. D’où pollution, pour les produire et pour les détruire. Le réemploi des déchets est l’une des solutions la moins énergivore, la plus éco responsable, celle à mettre en lumière.
Eva Leroi a passé son enfance à Saint Ambroix, a passé son bac à Montpellier, puis un BTS design, puis un masters design à Marseille. Elle est embauchée à Bruxelles par Charles Kaisin, célèbre designer où elle apprend beaucoup. Eva Leroi souhaite créer son entreprise, pour faire ce qu’elle a envie de faire : répondre à une problématique de façon créative. Réemployer les déchets industriels pour en faire un produit beau et utile.
L’année dernière, Eva Leroi consulte les lauréats du prix Audace, et sollicite un entretien avec Jean Sauttreau, de l’entreprise Boudi qui fabrique des plaques de coffrage à partir de plastique recyclé. Tous les deux décident d’un partenariat pour créer du mobilier de jardin à partir de déchets industriels.
Eva Leroi se présente au concours Audace et gagne le deuxième prix du concours jeune. Un chèque, des conseils d’Alès Myriapolis, et un parrainage.
Le concours Audace devient une belle carte de visite. Eva Leroi rencontre des entrepreneurs et leur propose de les débarrasser de certains de leurs déchets. Surtout des matériaux souples. Les déchets acquis la designeuse réfléchit à leur transformation. Des sangles deviennent des sacs, des stores se transforment en paravents, des chutes de toiles pour ULM se métamorphosent en abats jour de différentes couleurs. Ou des matelas pour la plage.
Des déchets propres, neufs, qui à peine fabriqués sont jetés parce que devenus inutiles.
L’objectif d’Eva Leroi est de donner à son projet une portée plus importante afin de devenir un maillon éco responsable dès la chaînes de production de ses partenaires industriels. Pour que chacun y trouve son compte. L’entreprise peut faire valoir sa responsabilité environnementale, la designer vivre selon ses principes qu’elle partage avec la clientèle.
Louis Givelet