
LA VALLÉE DU TARNON ET LE CAUSSE MÉJEAN, HIER ET AUJOURD’HUI 2ème partie
de Camille HUGUES
Par Olivier POUJOL
Parmi les plus anciens châteaux de la vallée du Tarnon, certains étaient d’accès périlleux. Ils reflètent l’insécurité qui devait régner dans la contrée, en particulier les châteaux des falaises du causse Méjean : Rochefort sur Sainte-Lucie, au-dessus de Florac ; Coadaze juché sur un pilier de dolomie dans les couronnes, succédant à un castelas de l’âge du Fer, cap barré de la bordure du causse entre Laval et Villeneuve ; la Balme de Fraissinet où l’on distingue sur une corniche des couronnes méridionales une grotte artificielle qui a pu être murée sur le devant et, au-dessous, la base d’un édifice en très gros appareil, le tout à proximité d’une médiocre source. (…).
Hormis des reboisements en conifères et des rangées d’ormeaux et de frênes dont les branches sont destinées à l’alimentation du bétail ou à la litière des étables, on compterait presque sur les doigts de la main les arbres du causse Méjean oriental. Une demi-douzaine de fayards isolés dans un ravin au sud de la Fajole sont considérés par les uns comme les reliques de la forêt primitive, par les autres comme les témoins d’un essai de reboisement en feuillus ; nous tenons de source sûre qu’il y en avait vingt ou trente à la fin du siècle dernier. Le mal est en tout cas très ancien et il n’a fait que s’aggraver jusqu’à l’époque actuelle. Sous Louis XIII, le seigneur de Vébron pouvait encore faire condamner un habitant de Villeneuve qui avait coupé des arbres dans les rochers du Devois (Nîmes-le-Vieux). Ces arbres précieux étaient surveillés et protégés.
Extrait d’un article de Cévennes Magazine n° 2341 du samedi 24 mai 2025 disponible chez votre marchand de journaux ou en commande sur notre site internet.