LES ROUTES ANCIENNES NE MEURENT JAMAIS Le Pont des Châtaigniers sur la vieille Régordane (RD 906) est ouvert à la circulation
   10/04/2025
LES ROUTES ANCIENNES NE MEURENT JAMAIS Le Pont des Châtaigniers sur la vieille Régordane (RD 906)  est ouvert à la circulation

LES ROUTES ANCIENNES NE MEURENT JAMAIS

Le Pont des Châtaigniers sur la vieille Régordane (RD 906) 

est ouvert à la circulation

 

Depuis la lointaine Préhistoire, les hommes ont traversé ou habité nos Cévennes tourmentées : voyageurs, pèlerins, muletiers, charretiers, ont emprunté les chemins et les voies de communications qui, au cours des siècles, se sont transformées et améliorées.

Traversant la partie orientale des Cévennes, reliant du Nord au Sud Le Puy à Nîmes, la RD 906 appelée originellement la Régordane se glisse dans le sillon formé par l'immense faille de Villefort. Elle tire son nom de la forêt et de la voie qui traverse Portes ; « Regord » représente un ancien occitan regord « bouillonnement d’un cours d’eau », postulé d’après l’ancien français regort « tourbillon, courant d’eau ».

On attribue aux Gaulois, puis aux Romains, la construction du Chemin de Régordane. L'essor de cette route trouve son origine au traité de Verdun, en 843, qui divise l'empire carolingien. Le Chemin de Régordane devient alors l'itinéraire le plus oriental du royaume, conduisant à Saint-Gilles - port et pèlerinage - réputés dans les temps anciens.

 

Au début du XIIe siècle, le Chemin de Régordane est aménagé. Le XIVe siècle sera celui de la mort de la route, le traité de 1308 repoussant les frontières de la France jusqu'au Rhône.

La Régordane passait par de très beaux ponts, souvent reconstruits sur des rivières indomptées. Il n'en subsiste de très remarquable que celui du pont-du-Rastel, qui lance sa grande arche du XVIe siècle par-dessus le Luech.

Il n'y a pas d'époque qui n'ait été contrainte, par des phénomènes naturels tels qu'éboulements ou inondations, de modifier le tracé de quelques tronçons de la Régordane. Ces modifications seraient à l'origine du village de Chamborigaud.

 

Une fois de plus, la Régordane a été menacée par l’effondrement du Pont des Châtaigniers reliant pratiquement dans Chamborigaud cette dernière à Génolhac le 18 mars 2024. Il faut dire que la rivière impétueuse le Luech est très dévastatrice dans ses colères. C’était sans compter sur l’Etat et les Collectivités locales qui, quasi instantanément, se sont mobilisés pour réaliser dans un premier temps un pont provisoire, puis un pont moderne livré à la circulation ce 8 avril 2025. C’est une belle performance des bureaux d’études, des services de l’Etat ainsi que de l’entreprise Jouvert et ses salariés, que de réaliser ce pont en environ un an.

 

Ils étaient tous là, représentants de l’Etat et des collectivités locales pour ouvrir à la circulation ce nouveau Pont des Châtaigniers ; nous y avons noté la présence de M. Jérôme Bonet Préfet du Gard, Mme Françoise Laurent-Perrigot présidente du Conseil département, M. Denis Bouad sénateur, M. Jean-Luc Gibelin vice-président de la Région en charge des transports, Mme Isabelle Jouve conseillère départementale accompagnée par MM. Malavieille et Chassary conseillers départementaux, M. Christophe Rivenq - maire d’Alès Président de l’Agglo d’Alès - sans oublier bien évidemment les principaux intéressés - MM. Emile Corbier et Guy Chéron - respectivement maires de Chamborigaud et Génolhac.

 

De nombreux usagers des communes concernées avaient tenu à être présents à cette inauguration, tout comme les « ambassadeurs citoyenneté défense » d’un collège nîmois.

 

Très discret au cours de cette inauguration, il nous tient à cœur de souligner ici le rôle important - pour ne pas dire majeur - joué dans cette opération par le Sous-Préfet d’Alès, M. Emile Soumbo.

Son action se poursuit avec un travail d’élèves de l’Ecole des Mines d’Alès, sous la houlette d’un professeur très investi, M. Thibaut Marchi, travail auquel participe Cévennes Magazine, nous y reviendrons prochainement.

 

Dominique Garrel