Festival Itinérant de cinéma documentaire en plein air "LE CHEMIN DU DOC GRANDS CAUSSES"
   01/08/2024
Festival Itinérant de cinéma documentaire en plein air "LE CHEMIN DU DOC GRANDS CAUSSES"

Après une traversée le long du chemin de Stevenson en 2023, LES CHEMINS DU DOC, festival itinérant de cinéma en plein air, poursuit sa mission de relier les territoires et les publics autour du documentaire. Il emprunte en 2024, la route des Grands Causses : Larzac, Noir et

Méjean et propose une programmation de films autour des enjeux environnementaux et du vivant.

Cinq soirées gratuites ouvertes à toutes et tous, sous le ciel de la plus grande Réserve internationale de ciel étoilé d’Europe.

 

LES CHEMINS DU DOC, vous emmèneront sur les terres forestières d’Europe et au cœur de la foret brésilienne, sur les rives du fleuve Amou Daria en Asie centrale jusqu’au Fedchenko, le plus long glacier de montagne mais aussi plus près, sur les lieux du tournage du dernier documentaire de Sylvère Petit, Vivant parmi les vivants, pour une séance en Avant-première à Takh, association pour le Cheval Przewalski (Hures-La-Parade).

 

Porté par DOC-Cévennes, LES CHEMINS DU DOC est un festival en partenariat avec ARTE et le Parc national des Cévennes. C’est donc tout naturellement que la séance du documentaire de Luc Marescot : Amazonie : Les murmures de la forêt, nous invitant à tendre l’oreille pour mieux comprendre les liens qui se nouent entre l’homme et la nature, viendra clôturer cette édition dans la cour du Château de Florac.

 

En première partie de chaque séance, sera présenté un court-métrage, réalisé dans le cadre du dispositif « Été culturel » par les enfants du centre de loisirs Lanuejols-L’Espérou, encadrés par la réalisatrice

 

Juliette Bourgoin.

 

 

Jeudi 15 août à 21h15 - Château de Latour-sur-Sorgues (Aveyron)

IKEA, le seigneur des forêts

DOCUMENTAIRE DE XAVIER DELEU ET MARIANNE KERFRIDEN

COPRODUCTION : ARTE FRANCE, DISCLOSE FILMS, PREMIÈRES LIGNES

(FRANCE, 2023, 1H34MN)

 

Premier producteur de meubles au monde, l’entreprise suédoise créée en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar Kamprad n’a cessé de croître au fil d’innovations commerciales : meubles en kit, vente par correspondance, magasins en self-service. Elle compte 422 magasins dans cinquante pays, près d’un milliard de clients, 2000 nouveaux articles au catalogue par an… et un exemplaire de son produit phare, la bibliothèque Billy, vendu toutes les cinq secondes.

 

Le concept IKEA propose de vendre bien plus que des meubles : un modèle de vie inspirée du design scandinave. Ces intérieurs clés en main, du salon à la chambre des enfants en passant par la cuisine et la salle de bain, ont inondé maisons et appartements. En 2020, en pleine pandémie, l’enseigne aux couleurs bleu et jaune du drapeau suédois a réalisé un chiffre d’affaires record de 41,9 milliards d’euros. Pour poursuivre son développement exponentiel et la vente de meubles à bas prix, le géant suédois consomme 20 millions de mètres cubes de bois chaque année. Soit un arbre toutes les secondes. La multinationale à l’appétit redoutable vante toutefois une approche responsable et soucieuse de l’environnement. Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu (Epidémies, l’empreinte de l’homme) et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, ils explorent les pratiques de la multinationale et les mécanismes d’exploitation intensive et incontrôlée du bois à travers le monde.

 

Vendredi 16 août à 21h15 - Nant (Larzac) : Parc du Claux

La Transamazônica, entre ciel et Terre

DOCUMENTAIRE DE SYLVESTRE CAMPE ET ALBERT KNECHTEL

COPRODUCTION : ARTE FRANCE, HELLO EMOTION, (FRANCE, 2023, 53 MIN)

 

La Transamazônica (appelée aussi BR-230) est une route immense de 4 500 kilomètres de long, soit la distance entre Lisbonne et Moscou, au coeur de la forêt d’Amazonie. Initiée sous la dictature militaire du général Médici dans les années 1970, sa construction visait la colonisation de l’Amazonie brésilienne pour l’extraction et le transport des millions de tonnes de matières premières destinées à l’exportation. “Une terre sans hommes, pour des hommes sans terre” clamait la propagande de l’époque, attirant sur place des familles issues des quatre coins du pays, en quête d’une vie meilleure.

 

A bord de son paramoteur, le célèbre réalisateur francobrésilien Sylvestre Campe, nous emmène le long de cette route Transamazônica, jusqu’au coeur de la jungle. Tel un explorateur des airs, il nous livre sur le vif ses impressions et interrogations sur ce qu’il découvre : les mines d’or à ciel ouvert, les milliers de camions qui se croisent sur cette route de terre, la déforestation en ordre de marche et tous les dommages collatéraux, mais aussi la beauté de la forêt et des fleuves de l’Amazonie. Se risquant jusque dans des zones dangereuses ou inaccessibles, Sylvestre “tombe du ciel” chez des habitants curieux, qui ouvrent leurs maisons et partagent leur quotidien : Un couple de paysans pauvres dans la sécheresse du Sertao, un jeune chercheur d’or qui rêve de briller sur les réseaux sociaux, un couple qui se souvient d’une jeunesse sacrifiée pour construire la route ou encore une jeune indigène militante. Autant de rencontres au fil desquelles se tisse un portrait sensible de ce Brésil profond et métissé et toute la complexité de la vie le long de la route Transamazônica.

 

Samedi 17 août à 21h15 - Lanuéjols (Gard) : Place de la fontaine

Aux sources de la Mer d’Aral : du désert aux glaces

Avant-première

DOCUMENTAIRE DE CHRISTOPHE RAYLAT

COPRODUCTION ARTE FRANCE, LATO SENSU PRODUCTIONS (FRANCE, 2024, 52 MIN)

 

La Grande mer d’Aral se trouve depuis des années en danger de disparition. Gigantesque lac d’eau salée, à cheval sur le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, elle est aujourd’hui en voie d’assèchement avancé. En amont, le fleuve Amou Daria qui l’alimentait ne parvient même plus jusqu’à ses rives. Seule la petite mer d’Aral, au Kazakhstan a été sauvée grâce à une digue, mais c’est une faible portion, une maigre consolation.

Pourtant, une des sources majeures de l’Aral n’est rien d’autre que le plus long glacier de montagne au monde. 

 

L’écrivain et géographe Cédric Gras (Alpinistes de Staline, Prix Albert Londres 2020), amoureux de ces contrées et de leurs peuples, part en voyage sur les rivages de la dernière nappe d’eau pour remonter le fleuve et comprendre le tarissement de la mer d’Aral. De la cité-oasis de Khiva, joyau de la route de la Soie, aux canaux qui dérivent l’eau dans le désert, il rencontre ceux qui vivent du fleuve. Les pêcheurs, qui s’inquiètent que le poisson puisse disparaître, les cultivateurs de coton, principaux bénéficiaires du canal d’irrigation de 1370 km, le plus long de la planète. Car malgré la tragédie de la Mer d’Aral, la situation n’a pas changé. La course à la production de coton est toujours d’actualité au Turkménistan. Vieille comme les routes de la Soie, la gestion de l’eau a permis le développement d’une brillante civilisation. Son équilibre millénaire est aujourd’hui mis en péril.

Cédric Gras poursuit et s’engage alors dans le haut massif du Pamir jusqu’au Fedchenko, le plus long glacier de montagne dont dépend la survie d’un pan entier de l’Asie centrale.

 

Dimanche 18 août à 21h15 - Hures-la-Parade (Lozère) : Takh, association pour le Cheval Przewalski (Le Villaret)

En présence du réalisateur (Sous réserve)

Vivant parmi les vivants

Avant-première

DOCUMENTAIRE ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR SYLVÈRE PETIT

PRODUCTION : SERGE LALOU, SOPHIE CABON ET MICHELA PINI

COPRODUCTION ARTE FRANCE, LES FILMS D’ICI MÉDITERRANÉE, LES FILMS D’ICI, CINÉDOKKÉ, RSI RADIOTELEVISIONE SVIZZERA, PROARTI ET FRENCH KISS.

(FRANCE, 1H35 2023)

 

Stipa, une vieille jument sauvage de Przewalski habite les immensités du Causse Méjean. Sa lignée compte moins de trois mille individus dans le monde. Amaigrie, un abcès dans la bouche, elle vit ses derniers jours. Sous la pluie, le vent et le soleil ardent, Baptiste Morizot, un humain philosophe passe de longs temps aux côtés de la famille de Stipa. Les chevaux l’aident dans son enquête sur nos interdépendances entre vivants et sur la longue histoire évolutive qui nous unit.

 

Dans un tout autre environnement, entre les métros, les trains et les autoroutes, de conférences en conférences, la chienne Alba suit son amie humaine, elle aussi philosophe, Vinciane Despret. Ensemble, elles sillonnent l’Europe et osent poser de nouvelles questions et proposer d’inverser la perspective anthropocentrique.

À l’heure où les forêts brûlent, où les fleuves engloutissent les cités, où les glaces font monter le niveau des océans et où s’effondre la biodiversité, Vivant parmi les vivants fait l’hypothèse que si la majeure partie de nos actions pour défendre le vivant s’écroulent ou sont peu efficientes, c’est que le socle de nos représentations n’a jamais été réellement interrogé. Ce film, questionne les fondations de nos imaginaires, de nos héritages et de nos inconscients. Se percevoir autrement qu’en dehors de la « nature » – que l’on occupe la place de l’exploiteur ou du protecteur –, mais plutôt comme une espèce parmi tant d’autres, interdépendante, avec une histoire et un futur communs, bouscule en profondeur les archétypes qui régissent indirectement nos actions, nos désirs et nos espoirs.

 

Lundi 19 août à 21h15 - Florac (Lozère) : Cour du Château du Parc national des Cévennes

Amazonie : Les murmures de la forêt

DOCUMENTAIRE RÉALISÉ PAR LUC MARESCOT

COPRODUCTION : ARTE FRANCE, DÉCOUPAGES (FRANCE, 52MIN, 2022)

Il y a urgence à tendre l’oreille, un peu partout sur la planète, pour capter les sons du vivant avant qu’il ne soit trop tard. Marc Namblard, est un « chasseur de sons » mais il préfère se définir comme « audio-naturaliste » : il capte et enregistre les sons de la nature dans toute leur variété et leur singularité. S’il travaille le plus souvent dans les Vosges, où il vit, ce documentaire le suit en Guyane, au coeur de la jungle amazonienne. Là-bas, avec la densité de la forêt primaire et les conditions climatiques, l’ouïe est plus importante que la vue pour détecter les présences animales.

Il y retrouve Jérôme Sueur, éco-acousticien au Muséum National d’Histoire Naturelle, et Jennifer Devillechabrolle, conservatrice de la Réserve Naturelle des Nouragues Ils expérimentent de nouveaux protocoles d’enregistrement des sons de la forêt.

En posant des micros à déclenchement automatique dans les arbres, ils peuvent saisir les chants et le comportement d’espèces d’oiseaux nocturnes et mesurer comment le paysage sonore varie en fonction des années et du changement climatique.

 

Les sons témoignent de la diversité du vivant mais aussi des activités ancestrales de ses habitants. Pour les enregistrer, Marc Namblard part partager le quotidien de la communauté amérindienne Wayãpi, à Trois Sauts, le village le plus reculé de

Guyane. Cette communauté est réputée pour sa connaissance fine du monde végétal et animal, mais aussi pour sa production musicale, profondément ancrée dans l’univers sonore de la forêt.

A leurs côtés, dans ce documentaire nous apprenons à écouter cet écosystème unique et fragile et à mieux comprendre les liens qui se nouent entre l’homme et la nature, à travers les sons.