DE RENOIR À VAN DONGEN - 14 décembre 2024 au 4 mai 2025

05/02/2025

DE RENOIR À VAN DONGEN

Le musée Albert-André, à Bagnols-sur-Cèze, et le musée laïque d’art sacré du Gard, à Pont-Saint-Esprit, peuvent s’enorgueillir de posséder une exceptionnelle collection de peintures figuratives, du postimpressionnisme à nos jours. Des chefs-d’oeuvre parmi lesquels des toiles de maître comme celles d’Auguste Renoir (célèbre pour ses portraits et ses nus) données au Conseil départemental du Gard par la fille d’Albert André au début des années quatre-vingt-dix, puis complétées par un legs. Celles-ci en côtoient des dizaines d’autres, aussi impressionnantes qu’envoûtantes, de contemporains tels qu’Henri Matisse et Camille Claudel ou encore du Néerlandais Kees van Dongen.

Ce fonds d’une richesse et d’une diversité rares méritait un beau coup de projecteur.

C’est pourquoi, fidèles à nos engagements en faveur d’une approche culturelle plurielle et accessible au plus grand nombre, nous vous proposons de le découvrir lors d’une exposition inédite, qui s’étale sur plusieurs mois au sein des deux musées.

Seul, en famille ou entre amis, osez pénétrer dans ces lieux chargés d’histoire pour une expérience instructive, originale, inoubliable. Osez franchir la porte de ces endroits qui favorisent l’éveil et l’épanouissement individuels et collectifs, et qui dynamisent la vie locale et le territoire.

Dans la lignée d’« Osons la culture », notre credo, vous aussi, « osez la culture » !

Françoise LAURENT-PERRIGOT

Présidente du Conseil départemental du Gard

Patrick MALAVIEILLE

Vice-président du Conseil départemental

Délégué à la Culture, au patrimoine, à l’éducation artistique

Chers Bagnolais, chers amis de l’art,

L’histoire du musée de Bagnols-sur-Cèze n’est pas seulement celle d’une institution culturelle.

Elle est le reflet d’un engagement fort pour la culture, l’accès à la connaissance, et la valorisation du patrimoine artistique de notre territoire. Depuis sa création en 1854 par Léon Alègre, historien, archéologue et peintre de renom, ce musée a incarné un projet visionnaire : celui de rendre l’art accessible à tous, de l’ouvrier au curieux, en passant par l’amateur éclairé.

Aujourd’hui, alors que nous célébrons plus de 150 ans d’existence, il est crucial de rappeler le rôle central que ce musée a joué dans l’histoire de l’art en France. Grâce à la générosité et à la passion d’artistes et de mécènes comme Albert André, Jacqueline Bret-André, et George Besson, notre musée s’est hissé au rang des grandes institutions artistiques de la province, accueillant des oeuvres majeures. C’est à travers ces donations exceptionnelles que notre ville a su se construire un héritage artistique unique, fruit d’un engagement personnel et désintéressé pour le bien commun.

Cet héritage, nous en sommes aujourd’hui les dépositaires.

Vive Bagnols-sur-Cèze, et vive son musée !

Jean-Yves CHAPELET Maire de Bagnols-sur-Cèze,

Vice-président de l’agglomération du Gard rhodanien

A PROPOS DE L’EXPOSITION

DE RENOIR À VAN DONGEN

Chefs-d’œuvre des musées de Bagnols-sur-Cèze et de Pont-Saint-Esprit

Si le musée laïque d’art sacré du Gard, propriété du Conseil départemental à Pont-Saint-Esprit, est riche d’objets religieux de toute époque, qui a connaissance des œuvres de Renoir ou de Valtat conserves en ses murs ? Ayant bénéficié d’importantes donations, l’histoire de cet établissement s’inscrit dans la continuité de celle du musée Albert-André de Bagnols-sur-Cèze qui, avec l’arrivée du peintre éponyme à sa tête en 1917, s’enrichissait d’un fonds exceptionnel : Marquet, Signac, Matisse, Bonnard ou Van Dongen sont parmi les quelques artistes ayant offert des œuvres à leur ami, alors conservateur du lieu, qui en fit le premier musée d’art moderne de province.

L’exposition proposée par la conservation départementale, conçue en deux parties et présentée simultanément dans chacun des musées, retrace l’histoire extraordinaire de ces donations successives et permet de découvrir l’incroyable richesse de ces collections.

AU MUSÉE ALBERT-ANDRÉ DE BAGNOLS-SUR-CÈZE

L’exposition se déploie dans l’intégralité des salles du musée Albert-André ; à cet effet, les œuvres de l’actuel parcours permanent ont été décrochées de leurs cimaises. Certaines ont intégré le parcours de l’exposition, complétées par d’autres issues des réserves, rarement ou jamais présentées au public. Au total, une centaine d’œuvres sont ainsi présentées. L’exposition est organisée en quatre chapitres, chacun dédié à l’une des personnalités ayant permis la constitution des collections du musée.

AU MUSÉE LAÏQUE D’ART SACRÉ DU GARD

Créé en 1995, le musée laïque d’art sacré du Gard est installé dans une maison médiévale édifiée à partir du XIIe siècle ayant appartenu à une riche dynastie de marchands, les Piolenc.

Entièrement classée au titre des Monuments Historiques, elle représente l’un des fleurons du patrimoine gardois. Bien que la vocation de ce musée soit la conservation et la transmission du patrimoine religieux – et, plus largement, des patrimoines sacrés – il abrite une importante collection d’art moderne comprenant pour une grande partie des œuvres d’Albert André, mais aussi de Jacqueline Bret-André, et d’autres chefs-d’œuvre signés

Renoir, Signac ou Valtat.

Ce fonds exceptionnel et pourtant méconnu est dû à la générosité de Jacqueline, qui se lie d’amitié avec Alain Girard, le premier conservateur-directeur du musée laïque d’art sacré du Gard. Elle fera de celui-ci son successeur à la tête du musée Albert-André ainsi que son exécuteur testamentaire. À partir de 1990, elle offrira ainsi au Conseil départemental du

Gard, comme elle l’a fait au musée Bagnolais et à d’autres établissements (musées d’Orsay, de Montbéliard et de Besançon), de très nombreuses œuvres de son père adoptif et d’autres artistes de la collection de George Besson dont elle est devenue l’épouse en 1971.

La cour royale de Justice, vaste salle au plafond peint du XIVe siècle, est l’écrin du volet

spiripontain de l’exposition. La soixantaine d’œuvres qui y est présentée, rarement exposées au public car habituellement conservées en réserve, est entrée dans les collections grâce à Jacqueline. Parmi elles, de magnifiques portraits de femmes d’Albert André, des peintures de Valtat et de Signac, sans oublier plusieurs toiles d’Auguste Renoir représentant également des portraits de femmes de son entourage comme Dédée, le modèle de ses dernières années, ou Maleck, l’épouse d’Albert André.

CATALOGUE DE L’EXPOSITION

L’exposition est accompagnée d’un catalogue de 224 pages publié aux éditions In Extenso, spécialisées dans les ouvrages d’art et de culture. Deux articles, le premier signé d’Aleth Jourdan et titré « Du musée encyclopédique aux collections d’art moderne » et le second d’Alain Girard intitulé « Jacqueline Bret-André, une femme libre, peintre et conservatrice de musée », sont suivis du catalogue des œuvres de l’exposition.

Cet ouvrage sera en vente dans les boutiques du musée laïque d’art sacré du Gard et du musée Albert-André, ainsi que dans le réseau de distribution de l’éditeur (librairies).

PROGRAMMATION CULTURELLE AUTOUR DE L’EXPOSITION

La Conservation départementale du Gard propose des visites guidées, des ateliers plastiques pour les familles, des ateliers artistiques pour les adultes, une conférence et des rendez-vous

En tête-à-tête avec les œuvres autour de l’exposition.

CONFÉRENCE

Albert André, une action exemplaire : la constitution de la collection d’art moderne du musée de Bagnols-sur-Cèze

Aleth Jourdan - 11 février 2025 à 18h