AUTOUR D’AUGUSTE COMTE Jean Séraphin Bazalgette (1818-1881) Paul Arbousse-Bastide (1899-1985) Par Olivier POUJOL
   18/10/2024
AUTOUR D’AUGUSTE COMTE Jean Séraphin Bazalgette (1818-1881) Paul Arbousse-Bastide (1899-1985)   Par Olivier POUJOL

AUTOUR D’AUGUSTE COMTE

Jean Séraphin Bazalgette (1818-1881)

Paul Arbousse-Bastide (1899-1985)

 

Par Olivier POUJOL

 

Jean Séraphin Bazalgette est né le 11 octobre 1818 à Mende, avant son frère jumeau. Jean Séraphin est né à 11 heures du soir, Pierre Édouard à 11 heures et demie. Le père, Pierre Bazalgette est bridier (bourrelier, fabricant de brides) et a déclaré ne savoir signer. La mère, Marie Anne Gruat, est sans profession. L’acte de naissance est signé par Guyot, maire (qui sera en 1819 un des seize membres fondateurs de la Société d’Agriculture de la ville de Mende).

 

Jean Séraphin est issu d’un milieu modeste. Il fit des études dans des conditions difficiles. Il entreprend des études de médecine une fois libéré de ses obligations militaires, tout en étant professeur privé pour gagner sa vie. Il fit en effet son service militaire pendant sept ans, n’ayant pu y échapper vu l’extrême modicité de sa fortune. Il devient docteur en médecine à Paris en 1862. Il a soutenu sa thèse : Des Dyspepsies, le 21 août 1862 devant la faculté de médecine de Paris (Des Dyspepsies, par S. Bazalgette, de Mende, Lozère, Paris, Rignoux, imprimeur de la Faculté de médecine, 1862). Mais pour vivre, il continua le professorat privé qu’il combina avec la pratique médicale

Jean Séraphin Bazalgette adhère à la Société positiviste de Paris le 19 novembre 1851. La S.P. a été créée le 8 mars 1848 pour diffuser la pensée d’Auguste Comte (Montpellier 1798 - Paris 1857). La devise de la société est « Ordre et Progrès ». Le docteur Bazalgette fut un disciple complet très apprécié par Auguste Comte. Il est un fervent partisan du positivisme religieux. Le Maître lui écrit après son admission à la Société positiviste qui se réunit, une fois par semaine, dans son appartement :

 

« Monsieur et cher confrère,

Je m’empresse de vous informer que suivant mon attente, vous avez été hier, sur ma proposition, admis à l’unanimité, comme quarante-huitième membre de la fraternelle association de théoriciens et de praticiens qui se réunit chez moi, chaque mercredi soir, de sept heures à dix heures.

Salut et fraternité.

Jeudi 16 Frédéric 63 (20 novembre 1851)

Auguste Comte, Président de la Société positiviste.

(10 rue Monsieur-le-Prince) ».

 

En 1852, Bazalgette connaît une pénible situation personnelle (qui nous échappe). Auguste Comte conforte ses raisons de savoir l’accepter :

 

Extrait d’un article dans Cévennes Magazine n° 2310 du 19/10/2024 disponible en kiosque dès ce samedi et en vente sur notre site internet cevennesmagazine.fr