Nouvelle chronique de Laurent Aiglon
Mausolée Jules Say (1852-1911) à Bessèges
Un pionnier du mutualisme et de l’expansion des retraites
Le mot qui signifie "grandiose monument funéraire" vient du grec "mausoleum", du roi Mausole dont le tombeau en marbre faisait partie des Sept Merveilles du monde.
Certains de ces monuments de nos cimetières intriguent autant par leur dimension que par l'anonymat dans lequel a été plongé leur hôte illustre devenu illustre inconnu.
En promenant dans le magnifique cimetière de Bessèges au milieu de ses grands cyprès nous étions alors à la période de Toussaint en l’an 2023, où le lieu se pare des plus belles couleurs des chrysanthèmes qui vont pouvoir s’éclairer au petit été de la Saint-Martin, nous avons été intrigués par la présence d'un immense monument funéraire : sur ce dernier on pouvait lire cette dédicace « A Jules Say les sociétaires reconnaissants. »
Je me mis à interroger les familiers de la promenade qui connaissaient pour la plupart l’édifice mais ignoraient tout de l'identité du défunt, lequel avait pourtant dû marquer l'histoire de « la cité des hommes forts ».
Après quelques contacts infructueux auprès des érudits locaux, nous apprenions par le site de la BNF qu’une Société des Travailleurs Français avait été fondée en 1883 à Beaucaire par un certain Jules Say alors ouvrier aux Hauts Fourneaux (certainement à Bessèges), elle avait pour but de constituer une pension de retraite à ses membres après 20 ans de sociétariat et à l'âge de 55 ans par un double système de capitalisation et de répartition en échange de 1 ou 2 francs par mois pour une pension annuelle de 360 francs […]
Extrait d’un article du Cévennes Magazine n° 2369 du samedi 6 décembre 2025 disponible chez votre marchand de journaux ou en commande sur notre site internet.
