LA PLACE DE RIBES
   17/09/2024
LA PLACE DE RIBES

LA PLACE DE RIBES

 

Dans les fêtes, la « Danse des soufflets » se pratiquait pendant le carnaval. Un groupe de danseurs, habillés en chemise et coiffés de bonnet de nuit, faisait une ronde, un soufflet à la main. Chacun tentait de « souffler de la farine au cul du danseur qui le précédait » ainsi que sur les spectateurs. En 1853, les danseurs de bouffets (soufflets) furent condamnés à une amende « pour être allés trop loin dans leurs gestes ».

La place des Ribes était traversée par la rue Fabrerie (4). La rue du Portalet (5) arrivait du quai Jean Jaurès.

 

La boucherie Crouzet se trouvait à l’angle de la place des Ribes (6) et la Grand’rue (7).

Ci-dessous : l’épicerie café Chardenon a remplacé l’enseigne Léon Chazal que l’on voit sur la photo du début de l’année 1920.

 

Cette place était à l’origine le jardin privé de la maison de Marcel de Piolenc. À son décès, la ville déposa, le 4 avril 1857, un acte d’expropriation du jardin afin de la convertir en place publique. Tout naturellement la population appela cette place, « La place Piolenc ». Mais la municipalité désirait donner à cette place un autre nom que celui des descendants auquel on avait arraché la possession par le biais du tribunal. Dans le quartier avait habité un premier Consul qui, en 1721 avait rendu de grands services à la population : Monsieur Antonin de Ribes. En 1721 la peste s’était déclaré à Marseille arrivait à Alès. Charles d’Avéjan résident à Paris venait d’être nommé évêque d’Alès. Ayant appris les ravages que la maladie causait dans cette ville, il avança sa venue et arriva le 8 septembre. Il organisa les premiers secours et obtint une importante somme du roi pour prendre des mesures afin d’enrayer le fléau. Il était secondé par le premier consul de l’époque, Monsieur de Ribes. Tous les deux ils se dévouèrent et arrivèrent à stopper l’épidémie qui ne fit que 336 victimes sur 10 000 personnes que comptait la ville. C’est en souvenir de ces valeureux personnages qu’on donna le nom de l’évêque à la rue Neuve qui venait de s’ouvrir (rue d’Avejan) et celui du consul à une place qu’on venait de créer au centre de la ville (place des Ribes).

 

Le 20 mai 1844, les héritiers de Marcel de Piolenc furent dépossédés d’une partie de leur propriété.

La ville voulait récupérer le jardin de la maison afin de créer une place publique.

La mésentente fut si grande entre les deux parties que l’affaire fut portée devant le tribunal. La ville eut gain de cause.

La place Piolenc fut créée et prit par la suite le nom de place des Ribes.

 

La place des Ribes lors de sa destruction (6) : sur la droite la rue de la Galère, (8), la Grand’rue, (7) la rue Fabrerie (4) et tout au fond la rue du Barry (10). Le bâtiment neuf que l’on voit au fond est la future rue de la Meunière (11).

 

L’association « Pour le musée du vieil Alais » a reconstitué à l’identique les commerces de la place des Ribes. Sur cette photo, la façade des « Docks méridionaux », peut être comparée avec l’original sur le cliché de gauche.

 

 

La façade principale de la boucherie Crouzet donnait sur la Grand’rue. La porte de la place des Ribes était une entrée de service.

Ci-dessous : l’épicerie-café Charderon reconstitué à l’époque où il portait l’enseigne Chazal.

 

Extrait du livre de Michel Vincent "Vieil Alès disparu disponible en vente dans nos bureaux ou ICI