Temps du cirque 2025
Du 6 novembre au 10 décembre, Alès et son agglomération vibrent au rythme du festival Temps de Cirques. Pour sa 8ème édition, l’événement, coordonné par La Verrerie – Pôle National Cirque Occitanie, transforme la ville en un terrain de jeu artistique où se mêlent audace, poésie et engagement. Avec 26 spectacles, 73 représentations et une programmation résolument tournée vers l’innovation, Alès confirme son statut de capitale régionale des arts du cirque.
"Faites le cirque, pas la guerre" cette édition 2025 place l’art circassien comme un acte de résistance face aux tumultes du monde. "Au cirque, on transforme le risque en confiance et l’incertitude en art", rappelle l’équipe organisatrice. Une philosophie qui se retrouve dans chaque spectacle, où les artistes, acrobates, jongleurs et clowns, explorent des thèmes universels : la résilience, la liberté, et la beauté de l’imperfection.
Parmi les temps forts, le Cirque Trottola présente Strano, une création acclamée qui invite le public à se réfugier sous un chapiteau conçu comme un havre de paix, loin du "vacarme et de la brutalité du monde".
Autre pépite à ne pas manquer : Yongoyély, porté par le Circus Baobab, un collectif guinéen qui rend hommage à la résilience des femmes africaines.
La Verrerie d’Alès, cœur battant du festival, accueille la majorité des représentations, mais c’est toute la ville et son agglomération qui s’animent. Parmi les lieux emblématiques :
Le Théâtre Éphémère du Cratère (Scène nationale)
Le Pôle Culturel et Scientifique de Rochebelle
Les lieux insolites : comme la caravane-théâtre du Cardinal Borgne
"Cette année, nous avons voulu créer des ponts entre les disciplines et les publics", explique l’équipe de La Verrerie. "Que ce soit sous un chapiteau, dans une salle de spectacle ou dans une caravane, le cirque est un art qui rassemble, qui questionne et qui émerveille."
Temps de Cirques 2025 mise sur la diversité des formes et des origines :
• Des créations locales : comme Nous on n’a rien vu venir… (6 novembre à Saint-Jean-du-Pin), un cabaret décalé du Cirque Portatif, ou Faudrait pas rester plantés là (8 novembre à Saint-Julien-les-Rosiers), une ode à l’équilibre précaire.
• Des artistes internationaux : avec Macacada (15 novembre), une performance-conférence de l’artiste brésilienne Maïra de Oliveira Agio, suivie d’un DJ set.
• Des premières et avant-premières : comme Un Instant (Cie Tannis) ou Attention à ta tête (Cie Le Polpesse), qui célèbrent la beauté de l’imperfection.
"Le cirque contemporain n’est plus seulement un spectacle, c’est un langage", souligne la direction artistique. "Un langage qui parle de notre époque, de nos peurs, mais aussi de nos rêves."
Louis Givelet
