Mounir Mahjoubi, Gard Entreprise, et l’IA
Salle comble pour Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’État, chef d’entreprise basé à saint Ambroix. Le sujet est porteur, l’IA. Impossible désormais de l’ignorer. Tous les entrepreneurs l’utilisent, comme les scolaires, conséquence, la fin des devoirs à la maison.
En préambule, face aux entrepreneurs, un survol du contexte actuel. Le rôle de l’entrepreneur est de créer de la valeur, valeur ensuite distribuée. Quand l’économie marche, l’entrepreneur ramasse davantage de fruits de la croissance, quand les fruits se font rares, ceux qui ont le plus doivent contribuer davantage à une meilleure répartition. De l’injustice naît toutes les révoltes.
Pendant la période des élections, il est logique que les différents partis se contredisent, mais pour la stabilité du pays, la dispute doit cesser assez rapidement, et non durer comme maintenant. L’instabilité politique perturbe l’économie et donc la stabilité du pays.
À la crise politique, s’ajoute une instabilité internationale avec un président américain inconséquent, une révolution technologique, et une crise générationnelle.
La révolution de l’IA est en cours. S’en désoler ou s’en réjouir n’a pas de sens. L’importance de chaque outil dépend de l’usage que chacun en fait. Le danger c’est la facilité, la perte de l’effort de réflexion. L’intelligence, comme le cœur, a besoin de s’activer, sinon il s’encrasse. Le danger n’est pas dans l’outil, mais dans notre paresse à le questionner. La machine à penser risque de nous désapprendre à penser. D’où une soumission face à ceux qui détiennent les machines à penser.
Le positif, c’est le gain de temps pour les tâches administratives ou rébarbatives. La police va pouvoir consacrer l’essentiel de son temps dans son véritable métier, si l’IA la soulage de la transcription des plaintes. Les comptables vont devenir des conseilleurs d’entreprise à plein temps, la numérisation des factures les soulagera des saisies comptables. Les appels d’offres pourront être gérés par l’outil informatique et les entreprises se consacreront davantage au cœur de leur métier.
La croissance justifie tout, et l’IA permet de rester compétitif. La relation humaine va gagner de la place, et la maîtrise de la difficulté sera du ressort de la machine.
À l’école, l’étude critique devient indispensable.
Celui qui ne monte pas dans le train de l’IA sera écrasé par ceux qui l’ont pris d’assaut. Mais comme le disait un vieux paysan cévenol : "Quand on court après le progrès, il faut regarder où on met les pieds. Sinon, on finit par trébucher sur ses propres illusions."
Conclusion offerte par Mistral : (seule IA française)
Un journaliste doit s’impliquer en creusant là où l’IA ne peut pas aller : dans les émotions brutes, les contradictions humaines, et les silences qui en disent long, pour raconter des histoires qui dérangent, éclairent et touchent - et non pas seulement informer.
Louis Givelet
