
LES Limites de la baronnie DU TOURNEL
Extrait de « la baronnie du Tournel » du docteur J. Costecalde fait en 1909
Relevé par Christian Bataille
Les deux limites les plus faciles à déterminer sont celles de l’est et de l’ouest, puisqu’elles étaient formées par deux drailles : 1° la Draye Soteirane et 2° la Draye de l’Aigoual, qui passant par le Bac, se poursuivait jusqu’au Puech de l’Aumède (acte de fondation de la Commanderie de Gap-Français, 15 août 1166).
Limite orientale.
Ce mot ulterius indique clairement que la limite orientale de la Baronnie n’était pas uniquement formée par la rivière du Tarn, mais qu’elle s’étendait encore plus loin. En effet, du côté du sud, elle s’étendait du Pont du Tarn vers l’Aubaret jusqu’à la crête de la berge qu’on appelait le Sube « le 26 juillet 1772, la demoiselle Isabeau Pinet, veuve de J. Boisset, de Felgeyrolles, reconnaît tenir de Mre Raymond d’Eaux, Commandeur du Gap-Français, tout le terroir de Chaloup, et se réserve la liberté et faculté, commune et indivis avec les autres habitants de Felgeyrolles, de faire paître ses bestiaux propres, gros et menus, dans les territoires et herbages du Gap-Français, dans les pâturages allant du terroir d’Angeliès au Serre Méjean, montant au terroir de la Sube et comme monte à la vue des fenêtres de la maison de la Commanderie exclusivement et jusqu’au chemin par lequel on va de Gap-Français à la Berche et jusqu’à la rivière du Tarn ». Ce chemin n’était autre, en cet endroit que la draye Soteirane ; et du côté du nord, elle s’étendait de la source du Tarn, ou de la Pierre Plantée jusqu’au col de Bourbon. Or, de la Sube au Pont du Tarn c’est la draye Soteirane qui formait la limite extrême de la baronnie du Tournel, puisque, en cet endroit, elle séparait le diocèse de Mende de celui d’Uzès.
D’autre part, la limite de la Pierre Plantée au col de Bourbon était formée par le chemin qui, passant entre les deux forêts des Muzélats, allait de la voie Soteirane jusqu’au Gap-Français, voire même jusqu’aux Ponches, ce qui veut dire à la crête ou au sommet du massif Cassini. Or, ce dernier chemin devait n’être qu’un prolongement de la draye Soteirane dont nous établirons plus tard le tracé.
Extrait du Cévennes Magazine n° 2320 du 28/12/2024 disponible en kiosque ou en commande sur notre site internet rubrique boutique Hebdo.