SAINT-CHRISTOL-LEZ-ALES (30) - GARD
   21/02/2024
SAINT-CHRISTOL-LEZ-ALES (30) - GARD

Saint Christol lez Alès est une commune située dans le département du Gard (30) et la région Occitanie.
Elle fait partie d’Alès Agglomération et compte 7 226 habitants (selon le dernier recensement INSEE) répartis sur une surface de 2025 hectares.
Ses habitants se nomment les Saint Christolens et Saint Christolennes.
La ville de Saint Christol lez Alès se trouve au confluent de la plaine languedocienne et de la montagne cévenole. Elle offre des paysages inoubliables, une nature généreuse et une histoire forte et originale. Elle a su préserver son cadre de vie et son caractère rural.
Saint Christol se compose de sept entités paysagères : le vieux village de Saint Christol, le hameau de Montmoirac, la plaine urbaine et viticole, la colline de Montèze et du Rouret, la prairie du Gardon, la vallée de l’Alzon, la colline et le vallon de Valz.
Son patrimoine historique est remarquable avec ses trois châteaux, sa fameuse « pyramide », ses hameaux pittoresques.

Chaque mardi matin, un marché paysan permet de trouver des produits frais et variés (ce marché a lieu place du Foiral : pour la rejoindre, prendre l’avenue du château, puis à droite en face de la Poste).
L’autre atout majeur de cette ville, où il fait bon vivre, est sa convivialité.

L’HISTOIRE DE LA COMMUNE

La ville de Saint Christol lez Alès est située au confluent de la plaine languedocienne et de la montagne cévenole. Elle offre des paysages inoubliables, une nature généreuse et une histoire forte et originale : tout un ensemble qui offre des ressources touristiques uniques et préservées.

La commune a échappé à l’industrialisation de la région d’Alès et au bassin minier, bien qu’une concession pour l’exploitation des minerais (fer, zinc, plomb) fasse mention de Saint Christol à côté d’autres communes.

Le village est resté résolument agricole et riche en terre fertiles. Il est demeuré ouvert à des cultures variées : outre les mûriers – plantés dès 1709 pour alimenter d’importants élevages de vers à soie-, la vigne, les oliviers… il s’y développa aussi un élevage laitier, des productions maraîchères, fruitières et céréalières qui subsistent encore dans le paysage.

Saint Christol est à une petite lieue d’Alès. Sa surface s’étend sur 2025 hectares, à 44°5’74” de latitude Nord et à 4°4’42” de longitude Est. Elle comprend plusieurs hauteurs et une partie de la plaine alluviale de la rive droite du Gardon d’Alès, rivière non navigable qui prend sa source dans les hauteurs des Cévennes.

Les différentes appellations de notre commune au fil du temps :

  • 1264 : ECCLESIA SANTI-CHRISTOFORI
  • 1345 : SANCTO-CHRISTOFORO
  • 1346 : SAINT-CHRISTOFLE près d’Alest
  • 1395 : SAINT-CHRISTOBAL
  • 1435 : SAINT-CHRISTOFLE
  • en 1582 apparaît le nom de SAINT CHRISTOL de la Viguerie d’Alès.

L’histoire du village est mal connue jusqu’au XVIème siècle. Il est vraisemblable que l’occupation du territoire de Saint Christol soit calquée sur celle d’Alès. Les hommes ont occupé l’espace de la commune pendant la préhistoire, les périodes préromaine et romaine.

PATRIMOINE HISTORIQUE

La Pyramide

Elle a été construite en 1777 pour rendre hommage à Monseigneur de Beauteville évêque d’Alès de 1755 à 1775 sous le règne de Louis XVI. Monseigneur de Beauteville, qui bénéficiait de grands pouvoirs, décida de désenclaver Alès en concertation et avec l’aide des États Généraux du Languedoc.

Il créa une route d’Alais à St Christol, celle vers Anduze et vers Lédignan. Ces 3 routes se rejoignaient à l’emplacement même où a été érigée la Pyramide. L’origine du nom même de cet obélisque baptisé «Pyramide» est inconnu.

Sa hauteur totale est de 13 m environ, son socle hexagonal portait sur 3 côtés des plaques de marbre avec des inscriptions latines détruites en 1793 suite à la révolution. Elles ont été replacées en 1868.

  • Sur la face Nord vers Alès on peut lire en latin « Les sentiers ont été rectifiés et les chemins abrupts transformés en belles routes par un nouveau Jean » (allusion au prénom de l’évêque).
  • Sur la face Ouest vers Anduze « Entre les montagnes voisines une communication a été ouverte ».
  • Sur la face Sud vers Montpellier « Les Cévennes conquises par des routes publiques à Louis XVI roi de France et de Navarre, délice du peuple, restaurateur des lois et des mœurs, l’an de la rédemption 1777 ».

À l’époque, il n’y avait aucune construction à cet endroit puis s’est créé un relais des postes dont il reste un vestige sur la façade de l’immeuble que l’on peut apercevoir derrière le monument.
Le village appelé actuellement « le vieux village » se situait à quelques centaines de mètres plus haut autour du château.

La Pyramide a été classée monument historique le 7 Avril 1939 avec un périmètre de protection de 500 mètres.

Un évènement original s’est passé en décembre 1974, la Pyramide a perdu sa boule qui a été restaurée au mois de février de l’année suivante.

Des associations ont commencé il y a des années, sans qu’on puisse dire quand précisément, à utiliser la Pyramide dans leurs logos puis les municipalités successives l’ont également utilisée dans des styles différents comme emblème de la commune. On peut la voir également sur les grands pots d’Anduze qui décorent le rond-point. Ces pots uniques ont été fabriqués par la poterie d’Anduze « Les enfants de Boisset » en 2014. Son socle, qui à l’origine était légèrement surélevé est actuellement nettement surbaissé du fait des travaux routiers et des goudronnages successifs.

Le lavoir

C’était hier des lieux importants, animés et bruyants investis par les lavandières. Il en reste 2 sur la commune : un à proximité de l’Alzon, à l’époque en face de l’ancienne filature route de Montèze, le second sous le hameau de Montèze desservi par une source. Ils ont tous les deux étés restaurés par la commune.

 

Le vieux village

Il s’est construit autour du château de St Christol, il a gardé un caractère de « vieux village » avec ses ruelles étroites et ses vieilles maisons. Il abrite le musée du Scribe. L’église a été restaurée récemment. Le château et le village étaient alimentés en eau par une source en provenance du serre d’Avène, amenée par une conduite en céramique, distante de 2 Km environ. On peut voir de nos jours un vestige de cette canalisation à Maintérargue où un petit aqueduc permettait la traversée du ruisseau de Respechas.

Vue aérienne du vieux village

 

Le château de Montmoirac

D’origine carolingienne (8ème siècle), le château de Montmoirac, de par sa situation géographique, dominait toute la plaine du Gardon. Sa position stratégique l’a exposé à de nombreux conflits. Rasé et reconstruit à plusieurs reprises durant les siècles, il est au 13ème la propriété des seigneurs d’Anduze, alliés aux comtes de Toulouse puissants rivaux du Roi de France.

En 1590, Jeanne de Monèze se marie avec Jean-Pierre de Trémolet Montpezat seigneur de Robiac et obtient que Montmoirac soit érigé en marquisat 1595.

En 1652, Henri de Trémolet fait officiellement l’acquisition des terres de Saint Christol et réunit ainsi les 3 seigneuries Montmoirac, Montèze et Saint Christol.
Pendant la révolution, les créneaux sont rasés puis reconstruits ensuite par Léonce Destremx au cours du XIXème siècle.

En 1924, le château est vendu par les descendants à M. Thérond qui le revend en 1926 à M. Genolhac, grand-père du propriétaire actuel.

Aujourd’hui, sur le château, on peut voir des lignes de raccord, des tours carrées qui sont devenues rondes, des ouvertures de plusieurs styles et d’époques différentes. La grande tour carrée au Nord-Est est le vestige le plus ancien du château.

Le château d’Arènes

Le domaine d’Arènes est situé dans la petite plaine alluviale de l’Alzon qui prend sa source sur la commune de Saint Paul la Coste.

Le château d’Arènes est construit en 1343 par Bertrand de Soucanton. Au cours de sa construction, il prend sous sa protection l’église de Saint Martin d’Arènes en l’intégrant dans l’enceinte du château. Il a suivi les héritages successifs familiaux pendant 600 ans. Au cours de sa longue histoire le château d’Arènes a été le théâtre d’évènements qui méritent d’être signalés.
Au cours du XVème siècle, la petite église du château a célébré les mariages d’importantes familles alésiennes.

Au cours du XVIème siècle il est saccagé et détruit lors de la 1ère guerre des religions. Reconstruit en 1598 il est à nouveau attaqué et incendié par les troupes de Jean Cavalier chef camisard réputé originaire de Ribaute les Tavernes.
Au XIXème siècle il a reçu Alphonse Daudet et accueilli la marquise de Sévigné. Dans une de ces lettres elle décrivait « la splendeur de ses charmilles et de ses eaux ».

 

Le château de Saint Christol

C’est Henri de Faÿ qui fait construire le château de Saint Christol dans les années 1620. Il est seigneur de Péraut, marquis de Vézénobres. Il le fait construire grâce à l’héritage de sa femme Jeanne de Chambon.

Ce château était une grosse bâtisse fortifiée telle qu’on les construisait pendant les guerres de religion.
En 1637 à la mort d’Henri de Faÿ c’est l’un des fils qui en hérite mais il ne réside plus sur St Christol, le château tombe en décrépitudes.

En 1652, Henri de Trémolet fait officiellement l’acquisition des terres de Saint Christol et réunit ainsi les 3 seigneuries Montmoirac, Montèze et Saint Christol.

En 1782 Jean- Baptiste Bernardin de Trémolet Marquis de Montmoirac, sans descendance, vend ses terres, droits et titres nobiliaires à Jacques Destremx.

Il fait alors reconstruire le château qui était en ruine et y demeurera jusqu’à sa mort.

C’est son petit-fils Émile Destremx qui a probablement fait ajouter les 2 tours.

Le fils aîné d’Émile, Léonce (1820-1901) devient un personnage très important, agronome réputé, écrivain, député et Maire de St Christol pendant 20 ans. Il habita le château et y décéda.