
Les dernières mines en activité en Lozère, l'uranium,
1ère partie, les gisements.
Par Jean Marie Gazagne (texte et photos)
L'uranium est le 48e élément naturel le plus abondant dans la croûte terrestre, son abondance est supérieure à celle de l'argent, comparable à celle du molybdène (métal utilisé pour durcir l'acier) ou de l'arsenic. L'uranium fut mis en évidence en 1789 par le chimiste prussien Martin Heinrich Klaproth à partir de l'analyse d'un morceau de pechblende. (Minerai de couleur noire composé d'éléments radioactifs)
Cette dernière se trouvait en abondance dans les mines d'argent de Bohême. Son nom signifie « fausse poix » en allemand, de Pech (« poix ») et blende (« trompeur »). La pechblende formait en effet d'abondantes veines sombres et stériles dans les mines argentifères. C'est le physicien français, Henri Becquerel, qui découvrit la radioactivité de ce minerai en 1896.
En recherchant tous les produits contenus dans ce minerai, Marie Curie découvrit, en 1898, le polonium, puis le radium.
L'exploitation de l'uranium en France est l'activité de quelques 210 mines sur le territoire français, entre 1945 et 2001. Tous ces sites ont représenté une production d'environ 76 000 tonnes d'uranium. La production est destinée au programme nucléaire français, civil et militaire. La plupart des gisements se situent en Bretagne et dans le massif central, en particulier en Limousin, dans le département de la Haute-Vienne, où se trouvaient les sites les plus productifs qui, à eux seuls ont compté jusqu'à une cinquantaine de mines en exploitation.
Extrait du Cévennes Magazine n° 2362 du samedi 18 octobre 2025 disponible chez votre marchand de journaux ou en commande sur notre site internet.