LE « PORTAIL DE PEYRI » ET LA « PORTE DE PIED DE VILLE » 

À SUMÈNE (GARD)

Par Thierry Ribaldone (texte et photos)

Troisième et dernier article consacré aux tours-portes encore subsistantes de l’enceinte médiévale de Sumène, après la « Tour du Bout du Pont » et le « Portal de la Fon » (1). Élevée au début du XVe siècle (elle est citée en 1413), l’enceinte en question comportait sept portes, dont le Portail de Peyri. Protégé par la muraille que formaient ses maisons accolées les unes aux autres, le faubourg de Pied de Ville était dépourvu de fortifications proprement dites, mais possédait toutefois la Porte éponyme et un pont-levis. Si le Portail de Peyri a conservé son aspect d’origine, la Porte de Pied de Ville a été abattue au XVIIIe siècle, puis remontée sous sa forme actuelle qui n’a plus rien de défensif.

Le Portail de Peyri

Le Portail de Peyri s’appelait à l’origine « Portail de Saint-Jaume », du nom de la petite église qu’il jouxtait et qui fut abattue par les Protestants en 1568, lors des guerres de Religion. Désigné par le nom de son « bailliste » à partir du milieu du XVIe siècle, il n’est cité dans les écrits que comme confront : notamment chez le notaire F. Doulmet, où l’on trouve en 1566 la mention suivante : « une maison scituée près le portal de St-Jaume » (2) ou celle-ci, datée du 16 juillet 1590 : « prix fait du temple de Sumène (...) confronte muraille de la ville et porte de Perri » (3). Dans le Compoix de 1639, « Anthoine Borras [déclare] Maison et jardin acitués à la rue qui dessend de la rue droite (4) au portal de perry » (5).

Extrait du Cévennes Magazine n°2333 du samedi 29 mars 2025 disponible chez votre marchand de journaux ou en commande sur notre site internet.