Dans sa préface de « Nos campagnes suspendues » de Salomé Berlioux, Nicolas Mathieu écrit : « On peine à qualifier cette part de notre pays qui occupe les intervalles entre les grandes métropoles où se concentrent argent, pouvoir et matière grise. »
Dans cette « part » le manque de médecins, de services en tous genres fait souvent l’objet de tribunes médiatiques. Le manque de présences artistiques n’est quasiment jamais abordé, comme si la population de nos campagnes n’avait pas droits à une culture artistique.
Si le livre, par l’intermédiaire des bibliothèques arrive à se maintenir, comme quelques cinémas itinérants, la musique classique est quasiment toujours absente de nos milieux ruraux profonds.
Pourtant les pratiques musicales en milieu rural sont l’occasion de se sentir partie prenante du devenir d’espaces en résistance face aux modèles hégémoniques du tout urbain et du tout central, tant administratif que politique.
Le concert proposé ce 14 septembre à 18 heures dans le temple du Collet-de-Dèze est une exception qu’il faut encourager. Il propose un programme de musique classique, alternant parties vocales et instrumentales, présenté par des musiciens amateurs.
Avec les mélomanes, les défenseurs de la ruralité, s’y retrouveront nombreux. (Participation libre)